Regard vide, expression impassible. Pendant trois jours de procès, Évariste Galvez est resté de marbre. Ce mercredi 2 octobre, la cour d’assises du Lot, statuant en appel, l’a reconnu coupable de viols et de proxénétisme et l’a condamné à dix-sept ans de réclusion criminelle.
En octobre 2023, dans le Lot-et-Garonne, il avait été condamné à quatorze ans de prison pour les mêmes faits.
Les jurés de Cahors ont estimé que la gravité des sévices infligés et l’emprise exercée sur ses victimes justifiaient une peine plus lourde.
Lors de son réquisitoire, l’avocate générale Brigitte Lanfranchi a dépeint un homme « dans les bas-fonds », évoquant les humiliations, la brutalité sexuelle et le contrôle total qu’il exerçait sur ses victimes, prostituées sur des sites en ligne.
Me Sandrine Derisbourg, avocate des deux jeunes femmes, a rappelé la notion d’emprise, définie comme « une domination intellectuelle et morale, une dépendance affective et psychologique rendant impossible toute réaction ».
Les débats ont mis en lumière un calvaire quotidien : rapports sexuels imposés, violences physiques, humiliations et actes dégradants. La présidente de la cour a évoqué la possibilité d’une requalification en viols commis en concours, circonstance aggravante augmentant la peine encourue.
Pour la défense, Me Céline Pascal a tenté de nuancer la responsabilité de son client, décrivant un homme marginal, désocialisé, aux pratiques sexuelles « partagées » et à la compréhension altérée du consentement.
Au terme des débats, les jurés ont condamné Évariste Galvez à dix-sept ans de réclusion criminelle, assortis d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans, d’une obligation de soin et d’une interdiction de contact avec les victimes.